DNI / NIE / CUE / TIE / NIF

Le NIE est-il indispensable pour travailler!

Je pensais naïvement en venant ici que le simple fait d’être Français, voisin et frontalier, européen de surcroît, me faciliterait la tâche pour m’installer et trouver un emploi… Que nenni!! Rien du tout!!!
Tout est subordonné, dans la vie personnelle comme professionnelle et même sociale à l’obtention de ce fameux TIE ou NIE, pour nous, les étrangers.

Cela m’inspire plusieurs réflexions :

  • La première est que, d’une certaine façon, cela permet d’éviter une immigration trop clandestine et trop facile car ainsi, il est plus difficile de s’intégrer ici si l’on n’est pas identifié par ce fameux numéro que l’on doit fournir à chaque fois que l’on interagit avec la société espagnole. Il permet donc de recenser tous les étrangers présents (de forme officielle) sur le territoire espagnol.
  • Il est bon d’avoir un seul et même numéro ou document qui vous permette de presque tout faire sans avoir recours à des démarches administratives trop fastidieuses ou d’avoir à fournir trop de documents différents. Par exemple, les justificatifs de domicile sont très peu demandés du fait de la forte validité du DNI/NIE/TIE justement.
  • Lors de l’obtention de ce document (qui selon moi reste difficile à obtenir), cela vous donne un sentiment d’appartenance à ce pays en ayant la sensation que vous pouvez enfin y exister.

En revanche :

  • Évidemment, tout est fiché! Ainsi, chaque fait et geste est connu et l’on sait exactement comment agit chaque citoyen vivant en Espagne.
    On peut toujours rétorquer que si vous êtes ici, c’est pour en accepter le système! À vous de voir donc…
  • Pour les raisons évoquées plus haut, sans NIE ni TIE, il est quasi impossible d’avoir une vie sociale, personnelle et professionnelle. Le fait est que civilement, vous n’avez pas d’existence donc vous n’êtes pas autorisé(e) à acter de façon officielle.
  • Il est évident que cela crée directement une ségrégation vis-à-vis de toute personne qui ne détient pas ou ne peut obtenir ce fameux NIE ou TIE!

Ce dernier point est d’autant plus vrai dans le cadre de la recherche d’un travail.

Inutile d’espérer trouver une emploi ici sans votre fameux numéro! Aucun employeur ne vous donnera (de forme officielle) du travail sans celui-ci. Ce dernier n’est pas seulement indispensable pour une inscription à la sécurité sociale, il est tout simplement indispensable pour la rédaction et la déclaration de n’importe quel contrat de travail.
Bien entendu, il est toujours possible, comme partout, de chercher du travail « au noir ».
Je le déconseille fortement car vous serez « exploité(e) » pour ne pas dire traité(e) de façon proche de l’esclavagisme moderne, sans compter toutes les sanctions encourues et un retour assuré vers votre pays d’origine si vous êtes pris(e) la main dans le sac.
En outre, venir ici sans avoir un « bon filon » ou une « bonne adresse », éventuellement sans maîtriser la langue et espérer trouver un emploi au black un peu par hasard?! Soyons réalistes! La chance existe mais on est plus proche de la science-fiction que de la réalité. Ici, nous restons en europe, nous ne sommes pas en Asie ni dans certains pays d’Amérique du Sud où il suffit parfois de pousser la porte pour être embauché(e) à la va-vite!
Ajoutons à cela le fait que la main d’œuvre d’Amérique du Sud est courante, travailleuse et bon marché ici (en plus d’être parfois très qualifiée), que ce sont des personnes qui nativement parlent la langue et que le marché du travail, en général, n’est pas forcément florissant (en tout cas depuis la « crise » de 2008 et suite à celle du COVID 19 dont on ne connaît pas encore tous les aboutissants…).

Concrètement, trouver un emploi ici sera assez difficile si vous êtes un expatrié qui vient sans :

  • Une place déja garantie par une entreprise (dans le cadre d’une mutation par exemple).
  • Une spécialité bien particulière qu’il peut vendre facilement (certaines spécialités médicales -hormis la kinésithérapie-, certains secteurs de la high-tech, une application concrète avec votre langue maternelle -si possible validée par un diplôme élevé-, sportifs de haut niveau, et… c’est à peu près tout!!)
  • Avoir déjà un bon niveau du Castillan ou de la langue régionale où vous vous installer.
  • Disposer d’un capital suffisant ou d’une « rente » régulière qui vous permette de tenir entre 3 et 6 mois minimum pour mener convenablement vos recherches d’emploi.
  • Éventuellement, avoir un « piston, une affinité ou un bon tuyau ».
  • Etc,…. …car j’en oublie évidemment…

Si vous n’êtes pas dans l’un de ces cas, je conseille donc fortement de venir en ayant une optique de création de votre propre business ou de trouver un mode de revenus qui ne dépende pas directement du marché du travail espagnol, par exemple, faire du télé-travail tel que la vente en ligne, du dropshipping ou du Trading. Pourquoi pas aussi, trouver une niche dans le tourisme, l’immobilier ou le commerce? Cela ne sont que quelques pistes, il en existe sûrement beaucoup d’autres.
Néanmoins, si vous envisager de chercher un travail ici, voici quelques pistes par ci et par là
En outre, si vous venez ici avec un statut étudiant, le régime appliqué est encore différent.

Pour finir cet article, passez à la dernière page ci-dessous afin d’avoir un résumé succint des principaux points…

Jacky
Jacky

Freelance dans le digital, je conseille et j'accompagne les partenaires qui me font confiance à améliorer leur présence sur internet, notamment les francophones expatriés en Espagne, comme moi.
==> Création de sites vitrines ou boutiques Wordpress-Joomla-Shopify, optimisation du référencement SEO, apparition et publication sur les réseaux sociaux, rédaction de contenus, emailing,.... Toujours en étant à l'écoute et proche de vous.

🇪🇸🇪🇸 Tombé amoureux de l'Espagne depuis mon installation il y a quelques années, je ne cesse de la découvrir et de m'émerveiller de toutes ses richesses que j'ai à coeur de partager avec les visiteurs de ce blog.
Ces quelques pages sont donc le trait d'union parfait entre mon vécu quotidien, mes compétences professionnelles et mon désir de créer des relations humaines autour de thèmes et de valeurs qui nous rasssemblent.

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